Donc, pour faire simple; l'infrastructure du câble en France, toutes villes confondues, est (sauf erreur ou omission) entre les mains d'une seule et unique entreprise.

Pour le moment, l'ARCEP semble dormir paisiblement sur ses deux oreilles. C'est pas comme si une infrastructure physique nationale unique (en câble coaxial plutôt qu'en paire de cuivre torsadée téléphonique, mais c'est un détail technique accessoire, finalement) se retrouvait être la possession d'un unique actionnariat privé. Certains facétieux pourraient qualifier ça de situation monopolistique. Si c'était un monopole dans les télécommunications, l'ARCEP s'en serait mêlé. Si l'ARCEP dort, c'est simplement qu'il n'y a pas là matière à ce qu'elle s'inquiète.

Un peu comme la télédiffusion. On a vu dans ce secteur également se rapprocher le numéro 1 et le numéro 2 français (Canal Sat et TPS, dans cet ordre là). Comme il n'y a pas vraiment de numéro 3 (AB Sat, ça existe encore?), ici aussi, des fâcheux pourraient croire qu'il y a un monopole de fait. Mais pas du tout. Les monopoles, c'est contrôlé par la DGCCRF pour le marché national, et par la Commission Européenne pour les marchés un peu plus grands.

Concurrence libre et non-faussée qu'ils disent...

Oui, on a bien vu. Non seulement la concurrence n'est pas une fin en soi, mais à l'extrême rigueur un moyen d'obtenir un effet escompté, mais en plus dans la pratique elle est assez illusoire.

En l'état actuel, rien ne laisse présager un futur « dégroupage du câble », sauf une éventuelle initiative du seul acteur du marché. Et visiblement nos régulateurs n'ont pas envie de s'en mêler. Qui a dit qu'ils ne servaient à rien, les régulateurs ?